Comment identifier et traiter les maladies des tomates ?

Dernière mise à jour: 26.04.24

 

Il est courant de retrouver des plants de tomates dans le potager d’un particulier. En effet, ce fruit tient une place particulière dans les recettes de cuisine. Il sert de base pour la plupart des sauces traditionnelles. On le retrouve dans les crudités, les tartes, les confitures, et même dans quelques recettes sucrées. C’est pourquoi il est primordial de prendre soin de ses tomates, car elles sont souvent sujettes à des maladies qui peuvent les gâcher.

 

L’alternariose de tomate

Même si vous prenez une multitude de précautions pour préserver les tomates des maladies qui peuvent les toucher, les risques sont toujours présents, car on le sait tous, la nature peut se révéler capricieuse parfois. Les tomates noires sont même fréquentes. Voici donc des informations détaillées pour identifier et expliquer les étapes de traitement à suivre pour chaque maladie.

L’alternariose est une maladie très présente sur les tomates. Vous la reconnaîtrez par les taches brunes qui vont apparaître sur ces dernières. Elles ressemblent à l’œil des taureaux. Elles se trouvent souvent sur les feuilles des tomates. Celles-ci deviennent jaunes, ensuite elles tombent au sol petit à petit. Pendant ce moment, les fruits de tomates vont quand même mûrir. En revanche, l’on peut aussi parfois remarquer le syndrome de tomate noire. Cela commence sur la base de l’attache et s’étire sur tout le fruit.

De son nom scientifique « Alternaria Solani », le pathogène de l’alternariose de la tomate vit sous terre et se manifeste sous forme de champignon. Son organisme lui permet de survivre aux grandes périodes de froid, ce qui fait qu’il a une longue durée de vie. Afin de prévenir l’infection des tomates, vous devez recouvrir les tomates avec du papier journal, de la paille, des feuilles sèches une fois que vous les plantez dans le sol. Cela servira de barrière protectrice contre les éclaboussures des spores du champignon et les empêche d’atteindre les plants de tomates.

Pour prévenir ou stopper la propagation, vous devez appliquer des fongicides. Ceux à bicarbonates sont très intéressants aussi.

Flétrissure fusarienne

« Fusarium oxysporum » est le nom de l’agent responsable de cette maladie. Elle se manifeste en général au Sud, surtout dans les régions chaudes. Elle peut détruire tout un champ de tomates en un rien de temps. Parmi les symptômes les plus connus, vous avez les tiges qui flétrissent, puis tombent. Parfois il y a aussi des branches qui flétrissent. D’habitude, le souci commence en bas de la plante, puis se déplace vers le haut. A la fin, la tige ou la branche entière tombe.

Tout comme le mildiou, ses spores vivent sous terre durant de longues années. Ils se propagent grâce aux équipements, avec l’aide de l’eau, des déchets végétaux, des hommes ou des animaux. Les mesures de prévention qui sont conseillées sont donc de cultiver des tomates de diverses variétés qui résistent au flétrissement fusarique. Par ailleurs, ces variétés fournissent des tomates juteuses idéales pour préparer des cocktails à base de jus de tomate avec les meilleures vodkas. Pensez également à nettoyer systématiquement les cages et les piquets de tomates avec du liquide à l’eau de javel avant la plantation et après la récolte.

Malheureusement, une fois vos plantations atteintes de cette maladie, vous ne pouvez plus faire grand-chose à part en tirer une leçon et mieux vous préparer pour la prochaine saison. Les spores fongiques peuvent être éliminées en solarisant la surface supérieure du sol. Vous pouvez retourner la terre de quelques centimètres pour nettoyer en profondeur. Néanmoins, il y a de nombreux traitements fongiques biologiques que l’on utilise directement au sol pour éviter que les racines des futurs plants soient infectées à leur tour.

 

Brûlure tardive

De son nom scientifique « Phytophthora infestans », il est également appelé mildiou et se révèle être la plus destructive des maladies de tomates. Encore heureux qu’il ne supporte pas les températures glaciales sans trouver un hôte, d’habitude, il s’abrite dans les pommes de terre enfouies sous terre. Il tient son origine d’un champignon qui entraîne des taches sur les feuilles des tomates et sur les tiges en hauteur avant de redescendre et de pourrir entièrement la plante. Celle-ci devient alors noire et toute visqueuse. Quelques fois, il apparaît des taches blanches sur la peau, toujours sur les feuilles.

La propagation de ses spores se fait très rapidement, elles peuvent se déplacer grâce aux souffles du vent qui les transportent loin. Notre conseil pour éviter cela c’est de ne planter que des plantes locales, car si vous cultivez des légumes qui viennent d’une autre région dans votre potager, vous risquez d’introduire ces champignons dans les environs. Vous risquez ensuite de contaminer tout le voisinage à des kilomètres à la ronde.

Malheureusement, tout ce que vous pourrez faire c’est d’arracher les pieds des plants atteints de la maladie des tomates et les jeter dans des sacs-poubelle pour éviter que l’infection se propage. Certaines fongiques organiques peuvent être efficaces pour la prévention de cette maladie, mais pas à 100 %.

Tache septorienne

Cette infection de la tomate apparaît sur les feuilles de celle-ci. Vous remarquerez des taches rondes. Son nom scientifique est « Septoria lycopersici », en général, elle est visible sur les feuilles inférieures au début avant de remonter vers le haut. Le milieu des taches est de couleur claire et est cerclé par du brun foncé. Elles remplissent largement les feuilles avant que celles-ci ne se transforment en tomates aux feuilles jaunes, puis brunissent et finissent par tomber.

Si vous ne savez pas que faire avec des tomates abîmées ou les feuilles de tomates qui jaunissent, les gestes de préventions à prendre, c’est de retirer d’abord toutes les plantes infectées afin d’éviter que les spores survivent au froid de l’hiver. Ensuite, si la maladie apparaît encore lors des nouvelles cultures, enlevez puis détruisez toutes les feuilles qui présentent des taches suspectes. N’oubliez pas de bien désinfecter votre matériel avant de changer de plante.

Le seul traitement à suivre est d’utiliser des produits fongiques contenant du cuivre. Ils sont également très efficaces si vous les appliquez de manière préventive.

 

Flétrissement bactérien méridional

« Ralstonia solanacearum » est une maladie de pied de tomate très connue et qui se répand très rapidement. Transmis par la terre grâce aux débris végétaux, à l’eau ainsi que par les êtres vivants, on a souvent des cas dans les régions tropicales. Si vous avez des serres de jardin, vous avez des risques d’en avoir aussi. Les symptômes sont le dessèchement des feuilles de tomates après leur flétrissement.

Cette maladie se développe surtout dans un environnement chaud et humide. Vos plants pourront être contaminés par le sol. Sachez que les microorganismes responsables survivent assez longtemps sur les racines d’autres végétaux.

La seule manière d’empêcher cette infection est de ne planter que des tomates locales ou bien d’utiliser des semences, car une fois qu’elle apparaît, il ne vous reste plus qu’à retirer tous vos pieds de tomates et à les détruire.

Punaises de tomate

Il existe de nombreux types de petites bestioles qui peuvent s’attaquer à votre potager. Afin d’éviter que les punaises sur les tomates fassent des dégâts et afin d’éviter le dessèchement des feuilles de tomates, il faut prendre les précautions suivantes :

– Retirer les débris végétaux et les résidus d’anciennes cultures

– Nettoyer les parois des abris, les poteaux, les allées avec de l’eau, un insecticide ou un acaricide de contact pour chasser les punaises de tomate

– Désinfecter tout le matériel de jardinage

– Cultiver les plantes dans un abri doté du système « insect-proof »

– Désherber les environs de la serre

 

 

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